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Créé par le peuple Nkomi de la région de Fernan Vaz, l'Élombo est l'un des nombreux rites traditionnels pratiqués au Gabon, notamment par les populations Myéné de l'Ogooué Maritime. A l'origine, il s'agit d'un culte thérapeutique pratiqué par des sociétés initiées par des femmes, basé sur la foi dans les esprits, qui a pour but de soigner les maladies lors d'une soirée de chants et de danses. Les participants au rite Élombo sont généralement des femmes, mais pas exclusivement, puisque les percussionnistes et les joueurs de Ngombi (harpe à huit cordes) sont toujours des hommes. L'Aganga (la prêtresse) organise les initiations et les cérémonies, et s'adresse aux esprits qui prennent possession des fidèles pendant les transes. Tout au long de la cérémonie, les participants vont revêtir plusieurs costumes et consommer de la poudre de racines d'iboga aux propriétés stimulantes et hallucinatoires.

 

A Port-Gentil, les cérémonies Élombo se déroulent généralement le week-end, en deux phases : le samedi en début d'après-midi, les fidèles se rendent en forêt, sur la route de Ntchengué ou du Cap Lopez, pour des rites d'initiation et de purification ; puis, en début de soirée, ils procèdent à la cérémonie proprement dite chez l'Aganga où se tient le Mbandja. Le Mbandja, généralement une simple hutte, est le temple utilisé pour les cérémonies : à l'intérieur, des bancs sont disposés le long des murs et, en son centre, brûle le feu rituel en l'honneur des ancêtres. La cérémonie, qui peut être publique ou privée, serasuivi d'une succession de chants, danses et transes qui se termineront le dimanche matin, au terme d'une épuisante nuit blanche.

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